C'est accompagné des rayons de soleil que je termine "Le jardin des fleurs secrètes" de Cristina Caboni. Elle nous plonge dans l'histoire complexe, faut l'avouer, de la famille italienne Donati. Une famille ensevelie sous les secrets...ouff...pesant à porter!! Surtout quand il est question de mensonge, la vérité refera invariablement surface et elle nous rattrapera qu'on y soit prêt ou pas. C'est ce qu'Iris et Viola découvriront en se croisant par hasard à Londres. Ces deux jeunes femmes ont un lien bien particulier en plus de celui des fleurs, elles sont jumelles. Elles ont été séparé depuis 20 ans par leur parent. La quête de la vérité les amènera en Italie, à La Spinosa, la demeure familiale Donati et son grand jardin dont la famille prend soin depuis plusieurs générations. Mais le jardin semble s'étioler au grand désespoir de la grand-mère des jumelles. Celle-ci croit en la légende familiale que ce sont les jumelles qui pourront sauver et faire renaître la beauté du jardin. Nous plongeons dans un roman où les fleurs sont intimement liées avec les émotions, où celles-ci parlent à ceux qui veulent bien prendre le temps de les écouter et où la magie de la nature prend tout son sens. Il est touchant de voir grand-mère Donati se démener avec ses fantômes pour régler une fois pour toute les dégâts de ses mensonges. J'aime le mystère qui entoure cette famille et qui se dissipe progressivement au fil des pages. Dans le roman précédent, l'auteure se servait de diverses effluves pour faire naître des émotions, pour créer un parfum représentant à la perfection celui qui le porte. Cette fois, elle utilise les fleurs, leurs significations spécifiques, pour créer des jardins envoûtants, émouvants de part leurs couleurs et leurs parfums. Encore une fois, la plume de Cristina Caboni a su me charmer par sa douceur et par sa façon de décrire la beauté des jardins, des couleurs et des émotions ressenties par ses personnages. Un roman doux qui nous montre qu'une erreur avouée permet d'avancer, permet d'espérer un nouveau départ et cesse de nous retenir dans la peur.