En ce dimanche, j'ai terminé "Les oubliés du dimanche" de Valérie Perrin. Un beau roman où l'on découvre en alternance l'histoire d'amour atypique d'Hélène Hel, et son Lucien, et la vie de Justine. Justine est une jeune femme au début de la vingtaine qui travaille comme aide soignante dans une résidence pour personnes âgées. Elle voit quotidiennement au bien-être des résidents. Elle s'est attachée tout particulièrement à Hélène, qui lui confie un peu plus chaque jour l'histoire de sa vie. On apprend progressivement la vie d'Hélène. Comment elle est tombée amoureuse de cet homme qui lui a enfin appris à lire, malgré sa dyslexie, en utilisant ses doigts...par le braille. Elle lui sera éternellement reconnaissante de lui avoir ouvert l'univers des mots. On accompagnera cette femme qui a espéré et attendu des années et des années de revoir son homme après qu'il ait été embarqué par les Allemands... L'une, Justine, prend le temps d'écrire l'histoire de la vie de l'autre et elle lui lit, lui permettant de la revivre une dernière fois. L'autre, Hélène, permet à la plus jeune de découvrir ce qui lui est cher. Un livre touchant, qui a su venir me chercher vu que je travaille aussi auprès des personnes âgées. Une citation m'a touché particulièrement : "Comme on me dit tout le temps que quand un vieux meurt, c'est une bibliothèque qui brûle, je sauve quelques cendres (en écrivant leur histoire)." C'est vrai qu'ils sont une source impressionnante d'histoires par leur vécu. Ça ne coûte rien d'être à leur écoute et ça leur apporte tellement...ainsi qu'à nous, si on sait être attentif. L'auteure nous transmet bien l'attachement que Justine à pour cette dame âgée. Elle sait décrire ce que ça peut être de travailler dans une résidence semblable avec une belle touche d'humour et de compassion.