Ma curiosité a été attiré par le roman de Rosella Postorino, soit "La goûteuse d'Hitler". J'en termine tout juste la lecture et j'avoue que je suis restée sur ma faim 🤔 Rosa a dû quitter Berlin pour aller rejoindre ses beaux-parents à la campagne, ayant tout perdu en ville et son mari parti pour servir l'armée d'Hitler. Peu de temps après son arrivé au village, les SS viennent la réquisitionner pour qu'elle soit goûteuse au service d'Hitler. Cette jeune Allemande devra goûter à tous les jours divers aliments des repas d'Hitler pour s'assurer que ceux-ci ne sont pas empoisonnés. Tous les jours, elle sera tenaillée par la faim et par la peur de mourir à la prochaine bouchée... La peur fera partie intégrante de la vie de cette femme. Peur de mourir, peur de ne plus revoir son mari, peur d'être punie d'avoir voulu se sentir à nouveau femme, peur de perdre ses amies goûteuses comme elle...peur de ne pas survivre à cette guerre. Il est aberrant de voir à quel point tout le monde vivait dans la peur...peur d'être trahi par un voisin, un ami, un amant, un membre de la famille...les coups bas pouvaient venir de n'importe où et souvent, c'était une question de survie. L'auteure nous montre un aperçu de ce que ça pouvait être de vivre constamment avec la peur au ventre, de l'ambivalence des sentiments que ça peut créer de toujours se débattre avec la méfiance. J'aime qu'on nous rappelle qu'il n'y avait pas juste de fort partisan d'Hitler parmi ses citoyens. Il est important qu'on ne l'oublie pas, que même les Allemands étaient persécutés, utilisés contre leur gré. Le seul hic, c'est que la fin est trop abrupte, même si l'on comprend ainsi les dégâts d'être "goûteuse" a pu laisser sur la vie de Rosa. Reste que c'est un roman bien écrit, franc et qui nous démontre davantage la peur qui émanait du régime d'Hitler que les horreurs perpétrées directement. Parfois certains choix sont fait simplement pour se prouver que l'on est vivant et non seulement quelqu'un qui tente de survivre à tout prix.
